(note : cette lettre ouverte a été publiée sur la plateforme web de Libre média ; elle est reproduite ici avec une liste de personnes ayant accepté de soutenir cette démarche. Ce texte a également été expédié à tous les députés de l’Assemblée nationale du Québec)
Depuis plus de deux ans, le monde industrialisé vit à l’heure de la Covid-19. L’émergence d’un nouveau coronavirus a en effet entraîné un déploiement mondial sans précédent de mesures sanitaires plus ou moins efficaces, accompagnées d’investissements publics et privés dont les résultats sont difficiles à évaluer.
Un bilan doit être fait, à l’échelle de divers niveaux institutionnels et gouvernementaux. Sur le plan individuel aussi, certains vont se questionner sur leurs choix. La réflexion à venir sera, souhaitons-le, exempte de peurs et de jugements intempestifs. Individuellement comme collectivement, nous avons besoin de plus de sérénité.
Le milieu scientifique peut contribuer à la réflexion mais il serait ridicule de penser qu’on y retrouve un quelconque consensus. Des débats vont devoir avoir lieu.
Nous proposons ici quelques pistes de réflexion qui doivent absolument être ouvertes, en soulignant au passage trois cas de censure exercée par des médias qui ont, de ce fait, nui à l’instauration d’un climat propice aux débats démocratiques et scientifiques.
Les stratégies visant la santé publique doivent faire l’objet de débats scientifiques et publics.
Des vaccins pour tous, tout le temps?
Gary Kobinger est un chercheur mondialement reconnu et spécialiste des virus et des vaccins. Parmi ses réalisations importantes, mentionnons la mise au point d'un vaccin contre le virus de l'Ebola - une maladie beaucoup plus mortelle que la Covid-19, soulignons-le.
En décembre 2020, Kobinger s'est entretenu avec Josée Blanchette, chroniqueuse au journal Le Devoir. Il était alors à l'emploi de l'Université Laval mais il a depuis accepté un poste important aux États-Unis.
Alors que la campagne de vaccination était mise en branle au Canada, Kobinger était préoccupé. Voici trois extraits de ses propos dans l'article précité :
- « dire (...) que ce vaccin est aussi sécuritaire que tous les autres sur le marché, en mettant un haut dirigeant de Pfizer comme source…. Vraiment, ça devient inquiétant, quelqu’un pourrait même argumenter que c’est de la propagande. »
- « Je m’attends à des effets secondaires et je crains que ça mine la confiance du public envers la vaccination en général. »
- « J’aurais donné le vaccin Ebola à mes trois enfants — de 9 à 22 ans —, mais pas celui-ci. Ils ne sont pas à risque ni prioritaires. Mais si j’avais 80 ans, j’irais me faire vacciner. »
En rétrospective, plus de 18 mois plus tard, il est clair que Gary Kobinger avait déjà bien identifié certains des problèmes associés à la campagne de vaccination qui s'est mise en branle en Amérique du Nord en réponse à la pandémie de Covid-19.
Premièrement, il est intellectuellement, scientifiquement et éthiquement frauduleux de prétendre que les vaccins contre la Covid ont été évalués avec autant de rigueur que les autres vaccins mis sur le marché.
Ces évaluations ont été faites à toute vitesse, sans réelle possibilité d’évaluer les effets indésirables à moyen ou long terme. Pour savoir si une injection comporte un risque d’effet indésirable qui se manifestera après 2 ou 5 années, il faut une étude comparative qui se déroule pendant 2 à 5 ans. Il n’y a pas de recette magique permettant de contourner cette exigence.
On a accordé initialement aux vaccins contre la Covid des « autorisations d’urgence ». Cela était peut-être justifiable pour les personnes plus âgées. Mais pour les enfants, c’est loin d’être évident. La récente décision de la FDA d’autoriser « en urgence » les injections de Pfizer et de Moderna pour les bébés de 6 mois et pour les bambins de 5 ans et moins ne repose pas sur une évaluation comparable à celle des vaccins pédiatriques traditionnellement offerts.
Prétendre le contraire est un mensonge ; en débattre ouvertement est une nécessité.
À ce jour, seuls les États-Unis et le Canada ont approuvé les injections en question pour les 5 ans et moins. En Allemagne et en Suède, par contre, les autorités concernées n’ont pas jugé bon de recommander les injections en question pour les enfants de 6 à 11 ans. Ces dernières ont jugé que le risque de la maladie covidienne était faible dans ce groupe d’âge et qu’en contrepartie, le risque des injections était mal connu.
Au Danemark, après les avoir autorisées, on a suspendu en mai ces injections qui ne sont plus recommandées pour les enfants sauf en cas d’avis médical.
L’incapacité de prédire les effets indésirables à long terme, aussi rares fussent-ils, demeure. Vacciner des enfants en pleine santé contre la COVID a été jugé questionnable par les autorités de santé des pays mentionnés ci-dessus.
Au Québec toutefois, le quotidien La Presse a retiré de ses pages un texte d’opinion de l’un des signataires de cette lettre, René Lavigueur, qui soulevait un questionnement relatif à la pertinence de vacciner les enfants.
Certains ont fait preuve, face à une telle opinion émanant d’un médecin, d’un mépris qui n’a pas sa place selon nous ni en démocratie, ni en science.
La vaccination des enfants et adolescents aurait pu n’être effectuée que sur recommandation d'un médecin traitant, pour des cas de vulnérabilités spécifiques. Pour ce qui est des personnes âgées, il est probable que le bilan de la vaccination soit plus positif mais même à ce niveau il y a eu un inquiétant manque de transparence et de pharmacovigilance.
Qui doit autoriser les traitements ?
Dans une situation d’urgence, un médecin doit prendre des décisions à partir des outils dont il dispose. Il ou elle prescrira des médicaments en fonction de ses connaissances, qui peuvent fort bien ne pas correspondre parfaitement aux dernières connaissances scientifiques, car celles-ci sont en constante évolution. Dans l’urgence, on n’a pas le temps de faire une revue de toute la littérature scientifique.
Au Canada, on n’a pas autorisé l’usage d’ivermectine comme traitement précoce de la Covid. L’ivermectine est bien connue comme étant sécuritaire, puisqu’elle a été utilisée par des centaines de millions de personnes en prévention de la filariose (une maladie infectieuse parasitaire).
Les recherches scientifiques démontrant un effet positif de l’ivermectine contre la Covid sont beaucoup plus concluantes que celles soutenant l’usage du Remdesivir, un produit qui a été autorisé et qui demeure utilisé au Canada malgré son efficacité limitée, voire douteuse.
La journaliste Francine Pelletier, s’est fait montrer la porte du quotidien Le Devoir pour avoir mis de l’avant les arguments du psychiatre ontarien Norman Doidge, (traduction ici) qui questionnait l’emphase mis sur les vaccins dans la réponse à la pandémie.
Doidge soulignait dans son texte le fait que l'Ontario avait approuvé l’usage de la fluvoxamine contre la Covid. La fluvoxamine, un antidépresseur relativement bien connu, s’est avéré posséder des propriétés anti-Covid.
Encore une fois, on a jugé au Québec qu’il n’y avait pas de place pour un débat.
La réalité est pourtant déconcertante, à tout le moins : les nouveaux vaccins ont été autorisés à toute vitesse sans connaissance exhaustive des risques associés, alors qu’on a détourné le regard face à de possibles traitements à partir de médicaments relativement bien connus.
Il faudra faire la lumière sur les processus administratifs et politiques qui ont définitivement manqué de rigueur en matière de pharmacovigilance et d’évaluation pharmacologique.
Censure, orthodoxie et pensée unique
Un signataire de la lettre que vous lisez, Patrick Provost, a été suspendu sans solde par l’Université Laval où il enseigne à la Faculté de Médecine. Nous sommes confiants que cette décision de l’Université sera renversée mais nous sommes abasourdis qu’une telle décision ait pu être prise.
Vous pouvez lire sur ce sujet ici et ici. N’étant pas intimidé par cette suspension, Patrick Provost a soumis au Journal de Montréal une analyse détaillée des statistiques de la Covid au Québec, suivie de plusieurs questions devant selon lui faire l’objet de discussions publiques.
Le texte publié sur les divers sites web de Québécor a été retiré en moins de 48 heures (on peut néanmoins le retrouver ici).
En critiquant l’alarmisme qui a entouré au Québec la gestion de la Covid, ainsi que la campagne de vaccination chez les enfants, on a laissé entendre que Patrick Provost agissait de manière irresponsable.
Nous sommes plutôt d’avis qu’il a agi en citoyen soucieux de favoriser de sains débats scientifiques et démocratiques.
Il nous apparaît clair qu’on a vu s’instaurer, au Québec, un climat d’intolérance face aux opinions divergentes face à toutes les décisions qui ont été prises par les autorités depuis 2 ans.
Tous, nous avons soulevé plusieurs questions au cours de cette période. Nous sommes d’avis que depuis deux ans la propagande entourant toutes les mesures, toutes jugées indispensables et non-critiquables par les médias, ne correspond absolument pas à une approche bienveillante de la médecine préventive.
En somme, il y a eu selon nous plusieurs manquements éthiques qui méritent discussion, or là où le bât blesse, c'est justement que diverses institutions - dont la plupart des grands médias et des gouvernements, ainsi que le Collège des Médecins du Québec - sont intervenues pour empêcher ou décourager la prise de parole publique de leurs membres et tout débat sur la place publique.
Sous prétexte de faire face à l'urgence ou de « suivre la science », on a étouffé le genre de débat qui, justement, fait progresser la science et permet en définitive au public de mieux la comprendre et d'en apprécier les forces et les limites.
Il est temps de faire place à de sains débats, en tout respect des diverses opinions et questionnements légitimes face à la pandémie, à sa gestion et aux moyens pharmacologiques qui ont été déployés.
L’autoritarisme, la censure et l’intolérance doivent cesser.
Signataires :
Robert Béliveau, MD, Médecin de famille
Richard Gendron, M.A., Anthropologue
René Lavigueur, MD, Médecin de famille
Bernard Massie, PhD, Microbiologie et Immunologie
Patrick Provost, PhD, Biochimie
Cette lettre a reçu l’appui de :
Michèle André, M.Sc., Nesrine Bessaïh, PhD, anthropologue Myriam Bohémier, avocate, Gaétan Brouillard, Isabelle Brunet, Ergothérapeute, B.Sc., Microbiologie orientation immunologie, Jean Caron, PhD, Psychologie, Julie Cavanagh, M.A.P., M.A., Anthropologue, Karine Collette, Linguiste-Analyste de discours, professeure agrégée, Université de Sherbrooke, Nadia Cusson, N.D., Naturopathe et technicienne de laboratoire en pharmacie, Nicolas Derome, PhD, Biologie, Bruno Dubuc, vulgarisateur scientifique, Claude Duquette, Pasteur, Sophie Ekande, Ostéopathe, M.Sc., Immunologie et Virologie, Claude Emery, retraité de la fonction publique, Claudia Faille, sage-femme, Marc Ferron, M.Sc., Anthropologue de la santé, Guy Forest, André Fortier, Benoit Girouard, Perig Gouanvic, traducteur médical, Diane Goulet, B.Sc., biochimiste et herboriste, Stéphane Guay, M.Sc., Microbiologiste, Franck Hugbéké, DMD, Dentiste, Anne-Hélène Jutras, chargée de cours au Département de didactique, Université de Montréal, Jean-Michel Lafontaine, M.Sc., Biologiste, Phillippe Landry, Chris Isaac Larnder, Prof de physique au collégial, Ginette Lévesque, Julie Lévesque, journaliste indépendante, Christian Linard, PhD, DEPD en biochimie clinique, Francis Nadeau, Marc-André Paquette, Enseignant au préscolaire et ancien étudiant en médecine, Isabelle Picard, Biologiste, Francis Pomerleau, Alain Roux, MD, Neurochirurgien, Daniel Sdicu, M.Sc. Environnement, biologiste, Jean St-Arnaud, MD, Médecin de famille, professeur agrégé d'enseignement clinique, Faculté de médecine, Université de Sherbrooke, Paula St-Arnaud, Psychoéducatrice, Nathalie Ste-Marie M.Sc., Snezana Stanojlovic, MD, Médecin de famille, Alan Wallis, Yves Usereau, CPA, CA