Vacciner les enfants? Pourquoi ?
Sur le plan scientifique, la pertinence est bien loin d'être prouvée.
Santé Canada a approuvé la vaccination des enfants (5-11 ans) avec les injections d’ARNm développées par Pfizer. Faut-il en conclure qu’il n’y a plus place au débat scientifique sur la question ? Rien n’est moins sûr.
Faire vacciner son enfant contre la COVID, oui ou non ? Bien des parents vont se poser cette question, dans les jours qui suivront.
Pour avoir des éléments de réponse satisfaisant la méthode scientifique, il faut d’abord éviter les médias de masse et les messages des gouvernements et plutôt fouiller dans les statistiques disponibles et les études de chercheur.es publiées et révisées par des pair.es. C’est ainsi qu’on a procédé dans cet éditorial du British Medical Journal (BMJ).
Dans ce texte, les auteur.es ont passé en revue plusieurs références que vous retrouverez à la fin de l’éditorial (nous invitons chacun.e à approfondir en consultant ces références).
Protection vaccinale
D’abord, on souligne que l’OMS, dans un document de 2012, mentionne que les bénéfices de la vaccination contre l’influenza doivent être évalués en fonction d’un calcul coûts-bénéfices pour les divers groupes d’âge selon les risques de chacun de ces groupes.
On cite ensuite un article comparant la sévérité de la Covid et celle de l’influenza sur les moins de 12 ans, concluant que les risques sont à toutes fins pratiques similaires. Alors comment justifier de vacciner les enfants de moins de 12 ans contre la COVID alors qu’on ne le fait pas pour l’influenza ? On vous dira qu’ils sont des vecteurs de transmission ? Cet argument ne tient pas la route; nous y reviendrons.
On cite ensuite trois autres études confirmant que les variants, incluant le Delta, ne causent pas plus de problèmes de santé graves aux enfants de moins de 12 ans. Les auteur.es mentionnent cependant qu’il est important de suivre les données de variants éventuels, et que si on avait affaire à de nouveaux variants plus dangereux pour les enfants, on pourrait alors justifier leur vaccination.
Les auteur.es poursuivent en parlant de l’importance de vacciner les groupes plus à risque même chez les 12 ans et moins, point scientifiquement défendable. On y cite à cet effet deux études montrant que l’obésité ou des marqueurs prédisposant à des problèmes cardiaques peuvent causer chez les enfants des séquelles importantes suite à une infection par le virus de la COVID, comme le MIS (syndrome inflammatoire multisystémique). On devrait cibler ce groupe d’enfants à risques, en réalisant plus de recherches à ce sujet, plutôt que de vouloir donner le vaccin à tous dans une politique mur à mur.
Transmission
Revenons maintenant à la transmission du virus en lien avec la vaccination, toujours selon le texte du BMJ.
Les auteur.es citent d’abord une étude montrant que la vaccination de masse avec les vaccins actuellement disponibles (sur le marché très lucratif des vaccins anti-Covid) réduit la transmission dans la population. Parenthèse ici : d’autres études ne sont vraiment pas aussi concluantes à ce sujet; nous y reviendrons plus tard, mais n’excluons pas immédiatement cette prémisse. L’étude cite aussi deux autres articles mentionnant que les enfants et ados ont plus de contacts sociaux que les adultes (une évidence), et qu’il y aurait donc probablement un avantage à les vacciner.
Les auteur.es, ensuite, citent toutefois deux autres études montrant que les enfants et ados sont moins susceptibles que les adultes d’être infectés et de transmettre le virus, et qu’un pays comme la Norvège a réussi à maintenir un bas niveau de transmission tout en gardant ses écoles primaires ouvertes depuis le début de la pandémie. Ce qui suggère, selon une autre étude norvégienne, que le rôle des enfants dans la transmission du virus est marginal, et que les bénéfices d’une vaccination de masse des enfants sont aussi très marginaux, en ce qui concerne la protection des adultes (ceux plus à risques, notamment). On peut se dire qu’on a eu raison de ne pas imposer le masque aux enfants dans les supermarchés et autres lieux publics.
Maintenant, un 2e article pertinent en lien avec la vaccination des enfants :
Why are we vaccinating children against COVID-19? Toxicology Reports, 2021.
Les auteur.es rappellent d’abord certains aspects qui ont déjà été mentionnés dans l’éditorial du BMJ : dangers très marginaux de la maladie chez les enfants, analyses coûts/bénéfices, etc.
Les auteur.es soulignent ensuite dans cette étude, avec justesse, que les essais cliniques de Pfizer et cie ont été réalisés sur du très court terme, sur des échantillons très peu représentatifs, alors qu’on s’apprête à vacciner presque tous les enfants. Les effets indésirables à moyen et long terme n’ont donc pas pu être évalués. Ce qui est très préoccupant quand on parle d’enfants!
Les auteur.es parlent également de long en large des problèmes méthodologiques des résultats des essais cliniques de Pfizer, parmi lesquels ceci :
« For the COVID-19 Pfizer trials, based on the data from Fig. 1, the trial population should have been limited at most to the 45−100+ age segment, appropriately weighted toward the higher end where the deaths per capita are most frequent. »
On a donc fait des essais cliniques non représentatifs des statistiques des groupes d’âges les plus touchés par la maladie. Seulement 4,4% des participant.es avaient 75 ans et plus, alors que 58% des décès de la maladie touchent ce groupe d’âge. Cette incongruité méthodologique a des implications majeures sur l’évaluation des effets secondaires attendus des vaccins.
Dans la section concernant les effets secondaires potentiels à court, moyen et long terme des vaccins sur les enfants, les auteur.es expliquent ensuite, en citant plusieurs études, qu’il y a des risques bien réels à moyen et long terme de ces vaccins sur les enfants. Principalement pour 3 raisons :
1. l’immunité naturelle innée des enfants pourrait être affectée;
2. des quantités importantes de protéines Spike se retrouvent dans le sang;
3. effet toxique possible des nanoparticules lipidiques encapsulantes (lire plus en profondeur l’article à ce sujet).
Cet article de Toxicology Reports est beaucoup plus touffu et technique que celui du BMJ et les parents curieux devraient le lire plus en détails. En ces temps où on invoque la science à gauche et à droite, il est important de faire ses devoirs et de lire des textes scientifiques.
La conclusion de la discussion est vraiment coup de poing :
« There appears to be modest benefit from the inoculations to the elderly population most at risk, no benefit to the younger population not at risk, and much potential for harm from the inoculations to both populations. It is unclear why this mass inoculation for all groups is being done, being allowed, and being promoted. »
Sur la base de ces deux premiers textes, on peut penser qu’il y a probablement des bénéfices à la vaccination des groupes les plus à risques (notamment les personnes âgées), mais certainement pas des enfants. Une campagne de vaccination visant ces derniers apparaît comme une stratégie uniquement politique, et il y a lieu de s’inquiéter de potentiels effets importants sur la santé de nos enfants à moyen et long terme.
Nous allons conclure en revenant sur la transmission et l’effet de la vaccination de masse sur celle-ci, brièvement.
Nous croyons que l’étude la plus complète, et dont la méthodologie est la plus convaincante, parmi celles publiées jusqu’ici, est celle publiée dans le Lancet à la fin octobre. En termes de méthodologie, il est difficile d’être plus rigoureux.
Nous vous invitons à lire cette étude attentivement. Un résumé rapide :
On a suivi sur une année complète des gens vaccinés et non-vaccinés, avec saisie de données en continu pour mesurer la transmission. Et ce en exposant des personnes d'une maisonnée à une personne contaminée.
Uniquement pour le variant Delta, le taux d’infection était de 25 % pour les contacts de personnes non-vaccinées, et de 23% pour les contacts de personnes vaccinées. Autrement dit, peu importe votre statut vaccinal, vous pouvez être infecté et transmettre le virus.
Voilà qui montre clairement, grâce à une méthodologie vraiment pertinente et rigoureuse, que ces vaccins n’ont que très peu d’effets sur la transmission du virus.
Alors selon nous, la question que doivent se poser les parents est la suivante (dans un contexte où de toute manière, le virus va continuer à circuler pendant des années) :
Dois-je faire vacciner mes enfants alors que ce virus ne menace pas plus leur santé que celui de la grippe, que mes enfants transmettent moins ce virus que les adultes et qu’on ne sait pas grand-chose des effets à moyen et long terme des vaccins actuellement disponibles ?
Kristina Dubé, M.Sc., microbiologiste
Richard Gendron, M.A., anthropologue
Isabelle Picard, B. Sc., biologiste
23 novembre 2021
Dans un rapport, la FDA avait identifié des risques élevés de problèmes cardiaques. Ah, et des chiffres différents de ceux publiés par Pfizer au niveau de la mortalité (rien à voir, circulez!).
J'ai déjà partagé à Isabelle sur Twitter mais ça pourrait vous intéresser, vous et vos lecteurs. Ça semble venir des documents publiés au compte goutte. Le rapport est accessible à partir de larticle.
https://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/317091
Excellent texte et bellr synthèse!