On sait depuis le printemps dernier que les jeunes sont plus à risque que leurs aînés de développer des problèmes cardiaques suite aux injections vaccinales destinées à lutter contre la COVID.
Les taux de myocardites/péricardites liés aux injections d’ARN (Pfizer et Moderna) bondissent actuellement en Ontario.
Le taux de myocardites/péricardites y dépasse le 1/5 000 actuellement pour les gars de moins de 25 ans qui reçoivent deux doses (on additionne le risque de la première dose au risque associé à la 2ème pour obtenir un risque cumulatif); ils atteignent 1/20 000 pour les filles du même âge. Les taux chez les 12-17 ont augmenté de 50% en deux mois (voir ci-dessous les tableaux du 4 sept. et du 7 nov.)
À noter que chez les 12-17 ans on ne parle que des injections de Pfizer. Pour les jeunes hommes de 18 à 29 ans on a des taux beaucoup plus élevés avec Moderna.
Est-ce qu’il y a eu des délais au niveau des déclarations ou de leur compilation ? Comme les doses hebdomadaires diminuent, seul de tels délais pourraient expliquer cela. Sinon, est-ce un effet d’une administration de 3e doses chez les plus fragiles ? Quelque chose se passe, car l’augmentation des taux est même visible chez les plus âgés.
Pendant ce temps au Québec aucun chiffre n’est publié sur les myocardites après la vaccination. Un seul document existe, soit celui du 27 juillet qui ne comprenait que des chiffres préliminaires du CDC (qui mettaient alors de l’avant une estimation de taux 3 fois moins élevés, soit 1/15 000 pour les garçons (ados).
C’est dans cette relative ignorance des statistiques d’effets indésirables qu’on se prépare, au Québec, à vacciner des enfants plus jeunes pour lesquels on ne dispose que de peu de données fiables. L’analyse de risques se fait à partir de données partielles, et même les fabricants admettent qu’ils ignorent tout de la possibilité d’effets indésirables à long terme!
Les taux élevés qu’on constate en Ontario sont inquiétants puisque si on met ces taux en parallèle avec le taux d’hospitalisation dû à la COVID (taux CUMULATIF des 10-19 ans au Québec depuis mars 2020) la balance des risques et bénéfices penche clairement du côté des risques! En effet les taux d’hospitalisations totaux cumulatifs tournent autour de 20/100 000 (21 pour filles et 18 pour gars), soit 1/5 000 pour les ados de 10-19 ans. Comment peut-on encore affirmer que la balance est positive si les vaccins ARN ont une immunité courte estimée à moins d’un an ?
L’INSPQ doit analyser et publier les chiffres de myocardites du Québec immédiatement. Un système de surveillance qui fonctionne doit permettre de mettre sur pause la vaccination tant qu’on n’a pas éclairci les taux et prouvé qu’il y a un avantage à vacciner les jeunes. S’il y a des personnes plus à risque (et tout prouve que ce soit le cas pour les jeunes hommes), il faut les informer adéquatement si on prétend respecter le principe du consentement éclairé.
On entend régulièrement des supposés experts nous dire à la télévision et à la radio que les vaccins contre la COVID sont efficaces et sécuritaires. Pour en juger, il faut un système de pharmacovigilance efficace et transparent. Ce n’est pas le cas présentement au Québec; on est dans le brouillard. Incompétence ou stratégie de communication basée sur la dissimulation? La question se pose.
Isabelle Picard, biologiste
12 novembre 2021
Sources pour l’Ontario :
https://www.publichealthontario.ca/.../covid-19-aefi...
https://www.publichealthontario.ca/-/media/documents/ncov/epi/covid-19-myocarditis-pericarditis-vaccines-epi.pdf
Source INSPQ : https://mobile.inspq.qc.ca/.../3153-vaccination-jeunes...
Taux d’hospitalisations covid : https://mobile.inspq.qc.ca/covid-19/donnees/age-sexe
Intéressant mais ne serait-il pas pertinent de mettre en regard les risques induits pas l'infection au virus ?