Manque de rigueur scientifique entourant la vaccination contre la COVID
Encore une fois, l'industrie pharmaceutique mène le bal...
Bien avant qu’ils soient disponibles, les vaccins contre la COVID ont été présentés comme LA solution à la pandémie. Aujourd’hui, on sait qu’une personne vaccinée «adéquatement» peut être infectée par le virus et le transmettre à d’autres. Pour le moment, «adéquatement» signifie deux doses (si on se fie au gouvernement du Québec) mais il y a lieu de se demander pour combien de temps, puisque on offre déjà une troisième dose à des millions de personnes partout dans le Monde étant donné qu’il est clair que l’efficacité des vaccins décline en quelques mois. Au départ, cette efficacité est d’ailleurs plutôt douteuse, et ces vaccins peuvent entraîner de sérieux problèmes de santé. Leur innocuité demeure l’objet de débats scientifiques qui sont loin d’être réglés.
Faut-il s’en étonner? Pas si on se fie aux véritables spécialistes du domaine.
Peter Doshi, rédacteur en chef adjoint du British Medical Journal (BMJ), a dénoncé récemment l'absence de rigueur dans le processus scientifique et réglementaire (voir vidéo sous-titré) qui a entouré le développement et le déploiement des vaccins contre la Covid.
Il se trouve que Doshi n’est pas n’importe qui. Professeur agrégé à l'École de pharmacie de l'Université du Maryland, c’est un chercheur spécialisé sur la réglementation et l'évaluation de l'innocuité et de l'efficacité des médicaments; il s’intéresse aussi à l'accès aux données de recherche et ses travaux sur la grippe ont été publiées dans plusieurs revues prestigieuses. Il a ainsi publié en 2008 dans l’American Journal of Public Health une analyse détaillée de la mortalité associée à la grippe. Après la pseudo-pandémie de 2009, il a souligné, dans le bulletin de l’OMS, le fait que cette organisation internationale ne disposait même pas d’une définition claire de ce qui constituait une pandémie de grippe!
En octobre 2020, soit bien avant que les vaccins contre la COVID soient autorisés, Doshi attirait l’attention sur le fait que les essais cliniques ne permettaient pas de dire si les vaccins contre la COVID pouvaient sauver des vies.
Dans un éditorial publié le même jour, Doshi faisait par ailleurs remarquer que «Soixante ans après que la vaccination contre la grippe soit devenue recommandée pour les personnes âgées de 65 ans ou plus aux États-Unis, nous ne savons toujours pas si cette vaccination réduit la mortalité».
Doshi a co-signé en 2014 une analyse des inhibiteurs de la neuraminidase pour la prévention et le traitement de la grippe. Résultat d’une collaboration entre plusieurs chercheurs associés à ce qui était alors l’incontournable groupe Cochrane, cette analyse a soulevé de nombreux doutes relativement à l’efficacité et à l’innocuité de ces substances; l’oseltamivir (tamiflu) et le zanamivir.
Il n’est pas inutile de souligner ici à quel point, en temps de pandémie réelle ou supposée (officiellement déclarée mais questionnable), l’industrie pharmaceutique connaît une effervescence susceptible d’entraîner des dérives éthiques majeures et des dépenses publiques inconsidérées. Lors de la pseudo-pandémie de grippe A(H1N1) en 2009, plusieurs pays avaient dépensé des milliards pour acheter des millions de doses de tamiflu.
En 2013, Peter Gotzsche, le directeur du Nordic Cochrane Center de Copenhague écrivait dans le BMJ un texte critiquant le manque de transparence des laboratoires Roche. Gotzsche a estimé que les pays européens qui avaient fait des stocks de Tamiflu en 2009 devraient attaquer Roche en justice pour être remboursés de leurs achats. «Je suggère que l'on boycotte le produit de Roche tant qu'ils n'ont pas rendu publiques toutes les données sur le Tamiflu», avait-il déclaré.
On peut d’ores et déjà penser qu’il y aura, dans un an ou deux, de sérieuses démarches pour faire le bilan des méga-campagnes de vaccination qui se déroulent partout sur la planète.
Je dois souligner ici qu’il ne s’agit absolument pas pour moi de me positionner pour ou contre «LA» vaccination, pas plus que je ne suis systématiquement pour ou contre les médicaments, par exemple. Je suis en faveur d’analyses scientifiques rigoureuses de TOUS les produits pharmaceutiques, et je pense qu’il s’agit là d’une tâche cruciale à laquelle nos gouvernements n’accordent ni l’importance, ni les budgets requis.
J’ai fait vacciner mes enfants avec les vaccins pédiatriques proposés depuis des décennies (contre la polio, etc). J’ai moi-même été vacciné quand j’étais jeune. Avant un voyage en Asie, je me suis fait vacciner en 2016 contre l’encéphalite japonaise. Je n’ai toutefois jamais pensé que les vaccins contre la grippe correspondaient à un besoin important.
En bout de ligne, il faut voir que si les vaccins contre la polio ont presque réussi à faire disparaître cette terrible maladie de la surface de la planète, les vaccins contre la grippe ne réussiront jamais cela, ni les vaccins contre la COVID. Les virus de l’influenza (grippe) et les coronavirus mutent trop rapidement. Mais cela n’indispose pas les sociétés pharmaceutiques qui engrangent de faramineux profits en mettant de l’avant des vaccins contre ces virus.
C’est en définitive à ce niveau que nous sommes toujours ramenés; la connivence entre Big Pharma et les gouvernements est problématique, et ce n’est pas nouveau. Ce qui est particulier, depuis plus d’un an, c’est de voir à quel point les grands médias semblent vouloir se mettre la tête dans le sable dès qu’il s’agit d’analyse critique relativement à la nouvelle génération de vaccins mise de l’avant contre la COVID. Les injections proposées par Pfizer et Moderna sont le résultat de prouesses technologiques magistrales, mais leur innocuité et leur efficacité demeurent critiquables. Tôt ou tard, elles feront l'objet d’un débat public au Québec. Un tel débat a déjà commencé aux États-Unis, et il ne se terminera pas de sitôt.
Richard Gendron, anthropologue
9 novembre 2021