En 2012, le célèbre comédien Rowan Atkinson, bien connu pour son personnage de Mr Bean, faisait une sortie publique pour contester une disposition d’un projet de loi discuté au parlement britannique.
On peut écouter le vidéo de son intervention ici.
Sans entrer dans les détails, son allocution s’inscrivait dans le cadre d’une campagne mise de l’avant sous le thème Feel free to insult me - « sentez-vous libre de m’insulter », en français.
Selon Atkinson, la liberté d’expression est fondamentale. Il serait bon de le rappeler à tous ceux et celles qui pensent qu’on n’a pas le droit de critiquer l’islam, le christianisme, l’État d’Israël, le bouddhisme, les politiques relatives au genre, les approches visant l’éducation sexuelle à l’école ou… les injections censées combattre la COVID.
L’essentiel de l’argument d’Atkinson consiste en un constat fort simple; certaines personnes à l’épiderme trop sensible sont susceptibles de se sentir insultées par n’importe quel propos qui heurte leurs convictions, or le débat, parfois vigoureux, est essentiel en démocratie. Bien entendu, certaines insultes (comme celles ayant trait à l’aspect physique d’une personne) peuvent être gratuites et irrespectueuses. Ce n’est pas de ça dont on parle ici; il faut accepter l’idée que des gens puissent exprimer une vision des choses radicalement opposée à la nôtre. C’est par le débat que la solidité d’un point de vue peut s’affirmer ou démontrer ses failles.
Dans le même ordre d’idée, le totalitarisme ne fait pas bon ménage avec la pensée scientifique. Ces dernières années, certains ont laissé entendre que critiquer la politique sanitaire (les confinements, l’imposition des masques, la ségrégation vaccinale, etc), c’était faire de la « désinformation ». Plusieurs politicien.ne.s et agences gouvernementales se préoccupent aujourd’hui de désinformation comme en témoigne cet événement organisé le 30 novembre au Palais des congrès de Montréal.
Il faudra le dire et le redire, ce qui est considéré par certaines personnes comme de la désinformation n’est souvent que l’expression d’un point de vue légitime par d’autres individus qui ont de très bons arguments. « Désinformation » est un terme commode pour discréditer des voix discordantes, tout comme l’utilisation du terme « complotiste » qui visait à ridiculiser toute personne soulevant des questions relativement à la gravité de la pandémie de COVID ou à l’imprudence d’injecter rapidement, à des milliards de personnes, des « vaccins » conçus à la hâte par une industrie pharmaceutique qui voyait là une occasion en or.
J’ai mis « vaccins » entre guillemets parce que les injections d’ARNm, notamment, ne correspondent pas à la définition traditionnelle des vaccins. De plus, il est aujourd’hui bien clair qu’elles n’ont pas freiné significativement la contamination. Pour ce qui est de leur capacité à limiter les formes graves de la maladie, la démonstration reste à faire. Il faut voir, par exemple, que la majorité des personnes hospitalisées aux soins intensifs avec la COVID, en juillet 2022, avaient reçu 3 doses de ce qui a été présenté comme des « vaccins sûrs et efficaces » (voir tableau ci-dessous).
Ce tableau de bord est, à ma connaissance, le dernier qui a été officiellement publié par le Gouvernement du Québec et qui permettait de connaître le « statut vaccinal » des personnes hospitalisées.
On ne dispose pas aujourd’hui, au Québec, de données publiques fiables permettant de juger de l’efficacité ou de la sécurité de ces injections. C’est un constat troublant pour n’importe quelle personne qui s’intéresse aux débats scientifiques.
Le refus de rendre public certaines données, les tactiques de certaines institutions publiques promptes à discréditer ceux et celles qui posaient des questions, tout cela correspond à une stratégie de communication visant à imposer une pensée unique. Cela s’appelle du totalitarisme.
Ce n’est pas le totalitarisme des régimes d’Hitler, de Mussolini ou de Staline, mais c’est du totalitarisme quand même. On n’élimine pas les opposants mais on utilise toutes sortes de moyens pour les réduire au silence.
L’église catholique a cherché, au dix-septième siècle, à réduire Galilée au silence. Ceux ou celles qui veulent aujourd’hui faire taire les critiques de la politique sanitaire ont exactement la même attitude anti-scientifique.
La santé des démocraties et des sciences passe par des débats vigoureux et respectueux. Trop de gens, en politique comme dans les agences gouvernementales, se sentent aujourd’hui autorisés à utiliser des stratégies de communication visant explicitement à éliminer les débats. Cela se fait avec la complicité implicite de certaines personnes qui se prétendent journalistes.
La démocratie mérite mieux. La science aussi.
Richard Gendron, anthropologue, 8 novembre 2023
Afin d'approfondir notre réflexion sur le sujet, je vous recommande le récent livre écrit par la psychopathologiste Ariane Bilheran qui s'intitule : PSYCHOPATHOLOGIE DU TOTALITARISME - sommes-nous dans une dérive totalitaire?
Bonjour M. Gendron,
Bravo pour votre excellent texte. Je vous réfère au "contre tableau de bord" que tenait Réinfo Québec et qui montrait à partir des propres données de la santé publique que les 3 doses représentaient 70% des hospitalisations tandis qu'ils étaient 50% de la population : https://reinfoquebec.ca/tableau-de-bord-covid-19/
C'était intenable et on comprend dans ces conditions le retrait des données.
Données manipulées comme nous l'avons démontré.
On a ensuite obtenu les données des morts covid en fonction du statut vaccinal qui montrent que 95% des personnes qui décèdent officiellement de la covid sont vaccinées : https://reinfoquebec.ca/les-vaccins-ne-sont-pas-la-solution/
Actuellement, nous ne vivons pas le totalitarisme d'Hitler ou d'autres... mais ce que nous vivons est une des marches de l'escalier qui nous y mène tout droit.
Au plaisir!