Retour sur une pseudo-pandémie
Il y a un peu plus de 12 ans, à travers la planète, les milieux de la santé publique étaient sur le pied de guerre parce qu’une nouvelle souche de l’influenza A(H1N1) avait été détectée dans les populations humaines. Découverte au printemps 2009, la nouvelle souche se retrouve quelques semaines après au Québec. Les autorités de l’époque ont organisé cet automne-là une campagne de vaccination qui a amené 56% de la population québécoise (tous âges confondus) à se faire vacciner contre un virus décrié comme particulièrement dangereux.
Le vidéo qui suit nous replonge dans le discours médiatique de l’époque.
Dans les pays industrialisés, des milliards ont alors été dépensés pour un produit antiviral d’une efficacité douteuse, l’oseltamivir (Tamiflu) et pour l’achat de vaccins qui sont arrivés trop tard, pour l’essentiel.
Avec 56 % de la population vaccinée en 2009 contre la grippe A(H1N1), le Québec avait été parmi les champions du Monde de la soumission aux injonctions à se faire vacciner. On peut écouter ici Gaston De Serres (qui travaillait à l’époque et qui travaille toujours pour l’INSPQ) faisant la promotion du Tamiflu et des vaccins disponibles à l’époque. Il est comique de voir, au début de ce vidéo, le présentateur parler de vérité et de bonne nouvelle sur un ton solonnel, voire religieux, qui fait sourire De Serres lui-même.
Dans plusieurs pays il n’y avait eu qu’une faible participation à la campagne de vaccination qui s’était déroulée à l’automne 2009. Des millions de doses ont dû être détruites, et plusieurs ont accusé l’OMS, les grandes compagnies pharmaceutiques et les gouvernements en place d’avoir abusé du principe de précaution. Après avoir co-organisé, en 2010, un colloque sur les pandémies, j’avais co-signé dans Le Devoir un texte dénonçant cette pseudo-pandémie de grippe qui avait, en 2009, entraîné des dépenses publiques inutiles et généré un emballement médiatique indécent.
Délire médiatique et frénésie capitaliste
Je ne savais pas alors que 10 ans plus tard nous aurions droit à encore plus d’alarmisme, d’indécence et d’incompétence au niveau de la couverture journalistique, le tout accompagné évidemment d’un niveau de connivence stupéfiant entre les autorités et l’industrie pharmaceutique. Cette dernière étant atteinte d’une frénésie toute naturelle dans un contexte capitaliste, n’y aurait-il pas lieu de se méfier? L’urgence de faire des profits peut facilement être confondue comme une bénédiction du système par certaines personnes qui adhèrent religieusement à ce qu’on leur présente comme LA solution.
Il est trop tôt pour faire le bilan de la campagne de vaccination actuelle. À quel point les nouveaux vaccins proposés sont-ils vraiment efficaces? Pour combien de temps, après 2 doses, ou même après une troisième ou une quatrième?
Pendant combien de temps les gouvernements vont-ils propager un discours alimentant la peur et ce, même auprès des enfants qui n’ont essentiellement rien à craindre s’ils sont en santé (comme l’immense majorité des enfants en bas de 11 ans)?
Ce qui est certain c’est que lorsqu’on fera le bilan de tout cela, il faudra se souvenir et analyser le refus des autorités à promouvoir la vitamine D comme façon de prévenir les cas graves. Pour le moment, la vaccination des enfants est très questionnable.
Les enfants d’abord
La supplémentation en vitamine D, par contre, ne peut que faire du bien aux enfants, surtout en hiver. C’est d’ailleurs essentiellement vrai pour tous les âges! S’assurer d’un apport suffisant en zinc et en magnésium est aussi recommandable (voir étude en cliquant ici). En temps de pandémie, il y a lieu de porter une attention accrue à ces facteurs nutritionnels.
Pour l’immense majorité des enfants, la supplémentation en vitamine D est le principal besoin qui doit être souligné dans le contexte de cette pandémie; en plus bien sûr du besoin habituel d’être aimé, réconforté, nourri etc.
Face à un discours potentiellement culpabilisant qu’on entend trop souvent ces temps-ci, il faut souligner que ce n’est pas aux enfants que revient la responsabilité de protéger grand-maman ou grand-papa; du moins, pas en se faisant injecter un produit qui est encore en phase expérimentale. Les adultes âgés ou plus vulnérables sont assez grands pour prendre leurs responsabilités, et pour demander une distanciation si on note un niveau de contamination important dans leur communauté. Continuer à faire des tests en milieu hospitalier est utile, mais il va falloir arrêter le masque et les tests dans les écoles dans les meilleurs délais; la psychose collective a assez duré !!
Cette fois, la pandémie est réelle. Son ampleur et sa gravité sont toutefois exagérées. Certains constats sont scientifiquement irréfutables:
- la mortalité associée à cette pandémie a été bien moindre que celle d’autres pandémies historiques (comme la grippe de 1918-19);
- au Québec, cette mortalité est relativement négligeable depuis février 2021 (statistiquement l’année 2021 en sera une de sous-mortalité);
- pour l’essentiel, les gens qui décèdent avec une infection covidienne ne meurent pas seulement de cette infection mais également de comorbidités généralement connues;
- les enfants qui ne souffrent pas de facteurs de risques particuliers n’ont rien à craindre de la COVID, ou du moins rien à craindre de plus que lorsqu’ils embarquent dans une voiture avec un de leurs parents.
Il est urgent de dédramatiser la situation. En fait la principale urgence actuelle en est une qui se situe au niveau de la santé mentale des gens; c’est l’urgence de mettre fin à un état d’urgence dont le gouvernement abuse depuis trop longtemps.
Richard Gendron, anthropologue
27 novembre 2021